• A mort, les gestionnaires!!!

     

    Transmis par la section CNT-AIT de Valence

     

    A mort, les gestionnaires!!!

    Alors que l'état relance le programme nucléaire, avec l'annonce de la construction d'un nouveau réacteur EPR (au Tricastin peut-être, le site est candidat), quatre incidents ont eu lieu dans le même secteur en l'espace de 3 semaines.

     

    Au Tricastin, c'est une cuve qui a débordé sur un site AREVA, déversant dans le sol et les cours d'eau environnants plusieurs dizaines de kg d'uranium...
    Non loin de là, un tumulus qui cachait une décharge radioactive est '' retrouvé '', un rapport avouant que dés 1977 « 900kg environ d'uranium auraient quitté la butte via les eaux souterraines »et qu'il reste encore 770 tonnes de déchets radioactifs.
    A Romans sur Isère, une canalisation rompue depuis plusieurs années a été découverte dans une usine elle aussi gérée par AREVA. En plus de son égout fuyard, qui permet de rejeter directement dans l'Isère à peu près n'importe quoi sans aucun contrôle, l'usine rejette légalement dans la station d'épuration de la ville de Romans une activité alpha (la plus dangereuse une fois dans l'organisme) de plusieurs millions de Becquerel par an, due à des transuraniens -qui sont aussi très toxiques sur le plan chimique- et qui se retrouvent donc dans l'eau et la nourriture. Cela fait déjà trois mois qu'une fuite de déchets radioactifs à eu lieu dans l'usine FBFC-CERCA, et les nucléocrates du groupe Areva (à qui appartient l'usine) continuent à faire comme si de rien n'était. (Rappelons à titre de comparaison que les centrales nucléaires n'ont pas le droit de rejeter des émetteurs alpha ...)

     

    Les décideurs « jouent » avec la vie des gens, qu'ils considèrent juste bons à travailler sans relâche jusqu'à la retraite pour les chanceux, et le cancer pour les autres.

     

    Ces récents ''incidents'' mettent à nouveau en lumière la question du risque nucléaire. On voit ressortir le cortège d'experts habituels, indépendants ou non ; ces pseudo conférences pour, soit minimiser l'incident, soit pointer du doigt des anomalies de fonctionnement en faisant semblant de croire que le nucléaire peut être sûr s'il est bien géré.

     

    Les leucémiques rient jaunes.

     

    Nous ne nous contenterons pas de réclamer plus de contrôle et plus de transparence en matière de nucléaire ni même de lutter pour l'environnement en changeant nos ampoules. Que dire enfin de ceux qui s’érigent en lobby antinucléaire pour faire pression sur les élus (qui profitent du nucléaire), ou sur l’Etat, et renforcent ainsi son rôle de gestionnaire pseudo-bienveillant ... Sans parler de ceux qui veulent un nucléaire « 100% public, donc moins radioactif ! »…

    En Biélorussie le programme européen Ethos apprend aux gens à vivre avec la radioactivité après un accident (ici Tchernobyl), pour promouvoir « un développement durable sous contrainte radiologique ». En clair, les populations participent « démocratiquement » à la gestion de leur lente (ou rapide) agonie en territoire contaminé !

    Et ici, que penser des sempiternelles manifs citoyennes qui accompagnent chaque incident jugé un peu trop préoccupant ? Ne servent-elles pas, elles aussi, à une forme de gestion participative, en canalisant la révolte ? Ces manifestations sont l'occasion de focaliser des critiques , qui pourraient être plus radicales apparaissant ici ou là. La fausse conscience se met en marche, mais pour quoi faire, pour aller où ? Grâce à cette forme de critique, le pouvoir peut mesurer le niveau d'acceptation des citoyens cobayes vis à vis des conditions de leur exploitation...

    Depuis toujours les « forces de l'ordre », les magistrats, les gouvernants et l'Etat en général méprisent, humilient, violentent et parfois tuent les habitants des quartiers populaires, les pauvres d'ici et d'ailleurs. A Romans, les habitants de la Monnaie ont su clarifier en acte des problèmes existants (société nucléaire = société policière) à 600 mètres de l'usine nucléaire.

    Nous ne réclamons pas un débat démocratique. La seule démocratie valable pour nous,c'est la démocratie directe.

    L'heure est à la lutte, certains ont commencé:

    Des blocages de train de déchets et des occupations de pylônes ont eu lieu en Normandie, des sabotages moins médiatiques ont régulièrement lieu un peu partout. Arrêtons de pleurnicher en comptant les becquerels et les kilos d'uranium rejetés, on ne peut prier pour être débarrassé de maux dont on persiste à vouloir les causes. La seule position conséquente est la sortie immédiate du nucléaire et la destruction de cette société spétaculaire marchande, seule solution pour stopper la boulimie énergétique. 

     

    ATTAQUONS LE NUCLEAIRE ET SON MONDE
    PARTOUT OU C'EST POSSIBLE.

     

    ARRETONS DE GERER LES NUISANCES

     

    DETRUISONS LES

     

     

    CNT-AIT – Valence et F.D.H.F.            http://lelaboratoire.over-blog.com.