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« Au tribunal pour avoir dénoncé le nucléaire ! »
Le collectif anti-nucléaire 26 a soutenu le rassemblement de Valognes et a diffusé le texte "Valognes, et
après", confronté localement à l’ambiance « citoyenne » manifestée d'une façon éclatante lors du
procès des 10 de Valence (arrachage d'OGM août 2001). Ces débats, procès "tribunes" et actions
s'adressant à l'État polluent nos contrées depuis des années. Une forme de déférence (de passion
même) à l’égard de l’État s’est installée contre notre colère et toute possibilité d’engager un conflit
réel avec lui ; divers exemples de luttes locales laissent place aux « aménageurs de la survie
administrée ». Les mêmes viendront ensuite se plaindre des atteintes à leurs « libertés fondamentales
» et réclameront que les contrôleurs soient toujours mieux contrôlés. Les citoyennistes se trompent
donc de combat : la lutte à mener n’est pas la défense du dirigisme étatique contre le libéralisme
économique, mais bien plutôt la défense de la liberté et de l’autonomie humaine contre
l’assujettissement de chacun à la machinerie industrielle et étatique du capitalisme. Nous souhaitons
soutenir les inculpés du camp de Valognes et vous inviter à rejoindre la lutte alors que nous nous
apprêtons à commémorer en dehors d'une opération médiatique citoyenne de la chaîne humaine
l’anniversaire de l’explosion de la centrale de Fukushima le 11 mars 2012. Comme nous disions dans le
tract " brisons les chaines du nucléaire : "La sortie du nucléaire nous oblige à briser nos chaînes,
quelles qu’elles soient ! "
« Le 23 novembre 2011, environ 500 personnes se réunissent près de Valognes, dans la Manche, à l’occasion
du passage d’un train transportant des déchets nucléaires hautement radioactifs destinés à être stockés en
Allemagne, dans le but d’exiger l’arrêt immédiat du nucléaire, appelant à une mobilisation populaire
massive, à l’image de celle à l’oeuvre outre-Rhin. Rassemblements, actions directes de déballastage,
marches, clowns, communiqués aux médias, autant de formes d’action différentes menées en parallèle qui
ont prouvé que chacun peut trouver sa place dans cette lutte, pour un harcèlement permanent d’Areva, EDF
SA et leurs petits copains du gouvernement. »1
Cette action massive contre le train de déchets nucléaires “CASTOR” a permis d’imposer ce qu’on
peut appeler pudiquement des “interférences” dans les plans bien huilés d’Areva, et la communication
lénifiante de l’État. Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas vu des centaines de personnes
s’attaquer directement à l’un des maillons de l’industrie nucléaire, usant pour cela de tous les moyens
nécessaires. L'État leur invente des délits. À l’un, on tente justement de coller la détention d’un
fumigène qu’il n’a jamais brandi, mais que les gendarmes ont, eux, bel et bien ramassé dans un taillis.
L’autre, que l’on n’a pas pu raisonnablement accuser d’avoir incendié un camion logistique des CRS,
se voit au moins reprocher d’avoir ramassé une cannette à proximité. Des détentions d’armes de 6ème
catégorie (un opinel tout de même !) dans des voitures de gens qui n’étaient même pas encore arrivés
au rassemblement ont permis au procureur l'inculpation… Tout en prenant la mesure des forces de
domination qui empêchent que s'établisse une forme de société réellement et authentiquement
humaine, notre tâche devra elle-même se réinventer comme poétisation du monde.
Collectif anti-nucléaire 26 C/O Le laboratoire, 8 place Saint Jean, 26000 Valence, le 1er
fév1riCefr.V2a0l1o2gnesStopCastorsurla
page :
http://valognesstopcastor.noblogs.org/968
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